Nous allons tout d’abord retracer l’histoire des protections hygiéniques, faire connaissances avec nos premiers moyens de protections. Puis, nous parlerons de ces méthodes de protection plus respectueuses de notre corps et de l’environnement.
Retour en arrière sur l’histoire de nos protections hygiéniques.
De tout temps, la femme a ses règles. Mais à travers les époques celles-ci étaient perçues de façons différentes, dans un univers culturel qui, tantôt renforçait les tabous, et tantôt les réduisait. Fût une époque où, dans certaines cultures, les femmes laissaient leur sang menstruel couler sous des robes amples, et ne portaient ni protections, ni sous-vêtements. Elles laissaient le sang couler sur leurs jambes, puis elles allaient se laver.
Dans d’autres cultures, les femmes utilisaient des bouts de leurs habits pour absorber leur sang menstruel.
Dans les sociétés paysannes de Suède, le sang sur les vêtements ne provoquait pas de gêne, cela était considéré comme totalement naturel, c’était d’ailleurs même quelque chose de valorisant car c’était un signe de fertilité pour la femme !
Dans certaines civilisations comme en Egypte ou dans l’Empire romain, on utilisait des dispositifs semblables à nos tampons. Ceux-ci étaient faits à base de papyrus, d’herbes ou de laine…
Les premières protections portées en occident se nommaient les « ceintures sanitaires ». Elles ressemblaient à une sorte de culotte maintenue par un bandeau noué autour de la taille et au niveau de là où devait se produire l’écoulement sanguin. Il y avait une couche de tissu rembourré. Ce dispositif était lavable et il est apparu dans les années 1800.
C’est à la fin des années 1800, aux Etats-Unis, que sont apparues les protections jetables. Mais ces moyens de protections étaient à cette époque encore très peu accessibles au grand public pour des raisons financières et pour des raisons de tabou culturel. En effet, les femmes n’osaient pas aller en magasin pour acheter des produits qui pourraient de près ou de loin avoir un lien avec leurs parties intimes. Même les publicités à ce sujet étaient interdites.
Le moyen de protection le plus utilisé en occident actuellement est le tampon. Pourtant celui-ci n’était réservé qu’aux femmes mariées avant les années 1930 ! On pensait en effet qu’il pouvait ôter la virginité des jeunes filles ou même leur procurer du plaisir sexuel…
Pendant la seconde guerre, la femme va peu à peu s’émanciper au niveau de son corps et son intimité. Mais très vite, dans les années 1950 elle reprendra l’image de femme « au foyer », et les tabous autour de son corps et son intimité reviennent de plus belle. A cette période, les médias de masse l’incitent à rester chez elle et il lui est fortement déconseillé de parler de son intimité ou de ses règles, qui ne doivent surtout pas être une excuse pour ne pas s’occuper de son foyer !
Par la suite réapparaissent petit à petit les serviettes lavables sans ceinture sanitaire, les tampons sont démocratisés, et les serviettes adhésives voient le jour.
Notre toute première protection telle que nous la connaissons avec sa bande adhésive au dos qui permet de s’adapter à nos sous-vêtements n’est apparue que dans les années 1960 ! Mais c’est en 1970 qu’on lance la première protection adaptée au corps de la femme, car avant elles étaient trop épaisses et inconfortables.
Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, nous pouvons observer une évolution. Nous sommes loin des tabous dans lesquels la femme a été plongée fût une époque. Ce phénomène apparaît de plus en plus naturel et de moins en moins honteux, bien qu’il y ait encore beaucoup de progrès à faire aux niveau des mentalités, que ce soit dans les médias publics, ou encore dans l’espace privé, où nous passons nos règles sous silence, en les cachant et en en ayant honte, encore aujourd’hui…
La minute info menstruelle :
Quelques femmes ont fait le buzz sur le web en 2019 en militant pour mettre fin aux tabous autour des règles.
Une coach en sexologie a décidé de couvrir son visage de son sang menstruel pour mettre fin “à la stigmatisation qui l’entoure”.
Elle a déclaré: « Notre société nous apprend que les règles sont sales et gênantes. Les publicités sur les produits d’hygiène menstruelle parlent d’odeurs « rafraîchissantes » ou qui nous rendraient plus propres, ce qui implique que les fonctions naturelles de notre corps sont choquantes. »
Elle a ajouté: « Partager des images de sang sur mon visage et mon corps n’était qu’une impulsion – j’étais en train de créer une série pour aider les femmes à communiquer au sujet de leur cycle menstruel, et j’ai pensé que ce serait amusant. Nous pouvons aussi faire de la peinture avec ou le verser dans la terre. Je crois que c’est une belle chose d’être à l’aise avec toucher son propre sang. »
Une autre jeune femme a décidé de relayer un message autour des règles et des protections hygiénique en choisissant de ne pas porter de protections hygiéniques toute une journée de menstrues, et de relayer ses photos sur les réseaux. Son objectif était de provoquer le débat pour faire réagir les gens et secouer les consciences concernant le budget alloué aux protections hygiéniques.
Concernant les protections, les scandales de la découverte des produits toxiques contenus dans nos serviettes et tampons ont fait monter en masse le développement des protections hygiéniques, ou de composants, beaucoup plus respectueux de notre corps et de l’environnement !
? Des solutions plus respectueuses de notre corps et notre environnement :
•? LA SERVIETTE HYGIÉNIQUE LAVABLE :
Il en existe pour différents flux : moyen, léger, abondant ou pour les retours de couches… Elles sont fabriquées à base de coton biologique. Elles sont utilisables en moyenne pendant 3 ans.
•? LA CUP MENSTRUELLE :
Les Cups s’adaptent à chaque femme, à chaque abondance de flux et à chaque anatomie, puisqu’elles existent dans différentes tailles !
Plus la taille est petite, plus elle conviendra aux jeunes filles disons « débutantes », ou aux femmes n’ayant pas un flux abondant.
A l’inverse, plus elles sont grandes, plus elles s’adaptent aux femmes ayant déjà eu des enfants par voie basse, ou aux femmes aux règles plus abondantes.
Pour l’utiliser, elle se plie et elle doit être insérée dans le vagin. Pas simple tout de même : il faut bien veiller à ce qu’elle soit bien insérée pour contenir le sang, sans fuite ! Elle doit être pour cela convenablement déployée à l’intérieur.
Pour la nettoyer, il suffit de la rincer et de la sécher avec un papier absorbant à usage unique.
Pour la stériliser, on la plonge 2 à 10 minutes (en fonction des préconisations de la marque de la cup) dans de l’eau bouillante.
Elle doit être changée à peu près tous les 5 ans.
•? LES TAMPONS À BASE DE COTON BIOLOGIQUE,
Plus respectueux de notre corps (limitent les effets toxiques des composants habituels des tampons) et respectueux de notre environnement puisqu’ils sont biodégradables !
•? LES CULOTTES MENSTRUELLES.
Les culottes menstruelles, ou encore appelées culottes de règles, sont des culottes qui sont en apparence tout ce qu’il y a de plus ordinaire. A un détail près, puisque la face hygiénique est composée d’une couche permettant d’absorber le flux des règles. Les culottes menstruelles existent également sous différentes formes selon le type de flux (léger, moyen ou abondant) et, évidemment, il existe plusieurs tailles de culottes.
Le vrai + de ces culottes est qu’il en existe plusieurs modèles. Quand on aime la jolie lingerie, on a la possibilité de continuer à se faire plaisir durant nos règles, puisque le design de ces culottes est très féminin. Certaines comportent des détails comme de jolies motifs, de la dentelle, un peu de transparence sur les côtés ou encore certaines sont taille haute, donc très glamours ! Et par dessus tout, la couche absorbante est discrète. On a la garantie de ne pas avoir l’aspect “serviette qui dépasse” et de se sentir vraiment à l’aise.
Elle peut durer de 2 à 7 ans. Sa durée de vie dépend de la fréquence de ses lavages et de la marque de la culotte.
•? L’ÉPONGE MENSTRUELLE
Elle a à peu près le même principe que le tampon. Il s’agit le plus souvent d’une éponge de mer. Cette protection doit avant utilisation être stérilisée, mais elle est lavable, naturel et réutilisable…
On peut y ajouter un petit fil pour faciliter le retrait, comme avec un tampon.
Elle peut être utilisée de 6 à 12 mois. Le souci de ce dispositif est qu’il n’est pas facilement trouvable, pas facilement utilisable et pas facilement lavable.
Rédigé par @sens.u.elles pour secretsdegeishaa.com