La pression sociale, qu’est-ce que c’est ?
Chaque individu est influencé et façonné par son environnement social : famille, ami, environnement professionnel, culture… Toutes ces entités vont imprégner notre façon de penser, notre vision du monde, notre comportement et parfois nos choix… Mais dans quelle mesure ? Dans quelle limite ?
Cette influence peut venir s’imposer à certains, se transformer en injonction sociale et peut se transformer en une forme de pression.
La pression sociale, comme l’idée de tabou culturel, va venir régir une norme de groupe et permettre aux individus de s’identifier à un groupe social. A l’inverse, le rejet de la norme peut entraîner en conséquence le rejet de l’individu qui s’y oppose.
Parmi ces pressions sociales, la virginité en est une de taille, puisque la norme vient ainsi s’imposer jusqu’au recoins de notre intimité. Cette pression sera bien plus émise sur les femmes que sur les hommes, celles-ci étant perçues par le groupe social comme étant plus « fragiles », et donc ayant besoin d’être plus protégées par rapport au caractère fragile qui leur est socialement attribué.
Mais également, chez la femme la virginité pourra être matérialisée par « l’hymen », alors que chez l’homme rien ne prouve matériellement la virginité.
Ainsi pour tout un tas de raisons, les femmes seront toujours perçues comme plus fragiles, mais surtout, représentant à elles seules, l’honneur d’une famille et celle-ci passera par leur virginité, ce qui n’est pas du tout le cas des hommes dont l’honneur sera plutôt perçu par le grade social, le niveau d’étude, la profession…
De cette crainte et cette inquiétude pour l’honneur, naîtra le sentiment d’obligation de persévération de l’image en préservant son corps, ses rapports sociaux.
C’est un gage qui parfois est rompu, et souvent les jeunes femmes qui décident de rompre « cet honneur » de chasteté ressentiront un sentiment de culpabilité.
« La sémantique en dit long : le verbe “déflorer”, terme désuet qui signifie “faire perdre à une jeune fille sa virginité”, provient du latin deflorare, c’est-à-dire “flétrir”, “ôter la fraîcheur de”. Autrement dit, la virginité d’une femme est, telle une fleur, un bien à cueillir ; après quoi, cette même femme est “fanée”.
L’expression “perdre sa virginité” est également lourde de sens. Elle évoque une dépossession par essence involontaire, et non un acte délibéré réalisé par une personne maîtresse de son corps. L’importance accordée à la virginité féminine retranscrit ainsi les rapports de domination hommes-femmes »
La pression autour de la virginité et la culpabilité des femmes est née de son conditionnement.
La symbolique autour de la virginité est très lourde, presque immuable pour certaines cultures. Le concept de virginité n’est en réalité rien de plus qu’une construction sociale, c’est-à-dire qu’elle ne relève pas d’un fait scientifique mais plutôt d’une idée relatée par les individus.
Par ailleurs, certaines femmes ayant des pulsions sexuelles franchiront le pas mais resteront prisonnières de ces barrières de la société. Elles voudront avoir des rapports pour assouvir leurs envies mais se sentiront parfois coupables de ressentir ces pulsions sexuelles pensant que cela n’est réservé qu’aux personnes mariées, voire aux hommes… Elles sont en général peu, voire pas du tout informées sur la sexualité, le désir et les relations de couple. Souvent elles ne connaissent que très peu leur corps, elles sont très mal informées sur la sexualité et se posent des questions sur lesquelles elles ne disposent pas de ressources suffisamment fiables.
Le poids de cette pression sociale est toujours très présent.
Certaines femmes ayant perdu leur virginité finissent par procéder à une hyménoplastie (opération qui permet de reconstituer un hymen artificiellement).
« En 2017 encore, des femmes décident ou se voient contraintes de dépenser plusieurs milliers d’euros pour une hyménoplastie (une intervention chirurgicale permettant de retrouver un hymen intact) en vue de leur mariage. Le phénomène serait d’ailleurs en train de prendre de l’ampleur, et pas uniquement dans les pays où les traditions religieuses occupent une place prépondérante. Dans les pays occidentaux aussi − y compris en France −, l’opération n’est pas rare, et prend parfois un aspect plus “spirituel” : en 2010, l’Américaine Paris Hilton avait par exemple révélé son intention de “recouvrer sa virginité” pour son mariage avec Doug Reinhardt. »
Certaines femmes pour répondre à cette pression décident de contourner les règles en ayant des rapports sans pénétration vaginale avec leur partenaire. Elles se contenteront donc de faire l’amour sans pénétration afin de ne pas toucher à l’hymen. La sodomie est également une pratique utilisée afin de conserver cette « virginité matérielle »…
Conclusion :
Beaucoup de femmes subissent une pression qui les mettent en conflit entre norme sociale et culturelle et envies personnelles. De plus, ce conflit intérieur est souvent mêlé à des souhaits profondes liés à des convictions personnelles et religieuses. Cette pression est principalement émise sur les femmes, les hommes quant à eux ne questionnent pas leur chasteté, à l’inverse, ils seront même souvent attendu sur la perte de leur virginité…
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