L’ablation de la poitrine

QU’EST-CE QUE L’ABLATION DES SEINS ?

 

Lorsque le cancer du sein est précoce, on pratique une mastectomie, une intervention qui consiste à retirer les glandes mammaires de la poitrine. Cependant, cette opération peut être totale ou partielle. En effet, on peut décider de laisser l’aréole par exemple et le mamelon mais c’est surtout et avant tout une décision au cas par cas entre vous-même et vos praticiens pour votre santé.

 

 

POURQUOI PRATIQUE-T-ON LA MASTECTOMIE ?

 

On peut pratiquer une mastectomie si on estime que la tumeur est beaucoup plus volumineuse que la taille du sein, si le sein contient plusieurs tumeurs, si le cancer à d’abord été traité par chimiothérapie mais que ce n’est pas ou plus suffisant, si il y a une récidive du cancer ou encore après une mastectomie partielle qu’il faut compléter parce que la tumeur reste malgré tout persistante.

 

 

TOUTES LES FEMMES SONT-ELLES CONCERNEES ?

 

D’une manière générale, l’indication de l’ablation du sein est prise lorsque l’on estime qu’un traitement conservateur du sein comporterait un risque important de récidive locale ou de traitement incomplet au niveau du sein. Ces situations correspondent précisément aux cas où la tumeur dépasse une certaine taille ou une certaine proportion par rapport à la taille du sein :

  • Un cancer infiltrant du sein dont le volume représente plus du tiers ou de la moitié du sein. Le chirurgien juge si le volume restant du sein est suffisant ou non pour pouvoir avoir une forme satisfaisante. Si ce n’est pas le cas, il vaut mieux faire une ablation du sein avec une reconstruction.
  • Un cancer infiltrant qui n’a pas diminué de volume après chimiothérapie
  • Un cancer in situ étendu dont la taille ne permet pas d’obtenir un résultat esthétique ou carcinologique satisfaisant. Dans ce cas une reconstruction immédiate est presque toujours possible.
  • Les tumeurs multifocales (plusieurs tumeurs dans des quadrants différents du même sein).
  • Les récidives d’un cancer du sein déjà traité par un traitement conservateur.
  • Une chirurgie prophylactique dans certaines situations, après validation en RCP.

Il existe également certaines femmes que l’on considère comme « des femmes à risques » c’est-à-dire qu’elles ont un fort risque de développer un jour le cancer du sein. En effet, elles sont porteuses du gène BRCA1 ou BRCA2. Leur probabilité de déclarer un jour le cancer du sein est donc de 80%. Pour ces femmes-là, l’ablation du sein est une opération préventive. Elles n’ont pas encore déclaré de cancer du sein mais on les opère tout de même par précaution.

 

 

AVANT OPERATION

 

La patiente est invitée à rencontrer son chirurgien afin qu’il puisse lui exposer les faits, lui expliquer le déroulement de l’opération mais également dans le but de répondre aux éventuelles questions / inquiétudes de la patiente. Elle est également invitée à rencontrer l’anesthésiste car une anesthésie générale va être pratiquée. Il faut donc que l’anesthésiste lui expose les différents risques, qu’il ait connaissance des antécédents médicaux de la patiente et qu’il vérifie qu’elle ne soit pas allergique à l’un des composants administrés le jour de l’intervention.  Il pourra, lui aussi, répondre aux différentes questions / inquiétudes de la patiente.

 

 

PENDANT L’OPERATION

 

Au cours de l’intervention, les ganglions lymphatiques dans l’aisselle sont prélevés puis analysés, pour voir si le cancer est resté localisé ou s’il s’est étendu. (Soit on enlève juste le ganglion sentinelle qui est le premier relai ganglionnaire qui peut être atteint par le cancer soit il est fait un curage axillaire où on enlève entre 10 et 20 ganglions lymphatiques.)

 

La mastectomie est pratiquée sous anesthésie générale, par un chirurgien sénologue. Elle nécessite donc quelques jours d’hospitalisation. Lors de l’opération, le chirurgien retire toute la glande mammaire. La quantité de peau à retirer dépend du type de cancer. Dans certains cas, l’aréole et le mamelon sont laissés en place, il est donc pratiqué dans le même temps une reconstruction immédiate du sein par implant.

 

Une reconstruction mammaire est obligatoire si on décide de laisser l’aréole et le mamelon en place. Cette reconstruction peut se faire malgré les traitements comme la chimiothérapie ou la radiothérapie qui sont bien souvent des traitements nécessaires pour le suivi post mastectomie.

 

 

APRES L’OPERATION

 

L’opération est pratiquée sous anesthésie générale et les médicaments prescrits ensuite ont pour but de limiter au maximum la douleur. Comme pour toutes opérations il peut, cependant, y avoir quelques résistances.

 

Suite à l’opération, un suivie régulier et rigoureux est mis en place afin de vérifier qu’il n’y ai pas de récidive ou de métastases. Des traitements peuvent également être mis en place comme les traitements par chimiothérapie ou par radiothérapie.

 

 

PEUT- ON PRATIQUER UNE RECONSTRUCTION MAMMAIRE ?

 

Toute femme, quel que soit son âge ou le degré d’avancement de son cancer du sein peut, si elle le souhaite, être candidate à une reconstruction sous réserve de son état général de santé et notamment de ses facteurs de risque de complications après la chirurgie (tabagisme, surpoids important).

 

COMMENT “REVIVRE” APRES UNE TELLE OPERATION ?

N’oubliez pas que, pour commencer, vous êtes passées par cette épreuve pour sauver votre vie. Ensuite, dans certains cas, une reconstruction mammaire est envisageable mais si ce n’est pas le cas, il vous faudra travailler sur votre rapport au corps mais également sur le regard des personnes que vous allez croiser.

Pour travailler sur votre rapport au corps, vous pouvez prendre le temps de vous regarder, de vous contempler et de vous masser. Je me doute qu’il est certainement plus facile de le dire que de le vivre. Néanmoins, je reste convaincue que plus vous allez vous regarder et vous toucher, plus votre regard va s’adoucir. Vous pouvez également demander à la personne qui partage votre vie, s’il y en a une, de vous masser, de vous regarder et de vous dire ce qu’elle en pense. Bien souvent, notre perception est bien plus dur que celle des personnes qui nous entourent. Nous sommes sévère avec notre propre corps et pour tout de façon général.

Mais vous pouvez également vous faire accompagner afin d’exprimer ce que vous ressentez à une personne tiers, qui n’aura ni jugement ni parole à votre encontre.

Tous ces petits tips font que vous arriverez à vous apprécier en tant que personne, à reprendre confiance en vous, à vous affirmer et réaffirmer votre féminité.

La féminité ne dépend pas du corps que l’on a mais de la personne que l’on est.

 

CONSEILS @SECRETSDEGEISHAA

 

– Toujours consulter votre généraliste ou gynécologue en cas de doute.

– Prendre le temps de se regarder et de se masser avec des produits adéquates comme l’huile au beurre de karité, à l’huile de coco. 

– Prendre le temps d’échanger des moments intimes avec votre partenaire afin de vous retrouver et de vous sentir belle a travers un regard différent du votre. 

 

 

 

Ecris par @Ingredientsdebonheur pour @Secretsdegeishaa