Il existe des sujets qui éveillent autant la curiosité que la gêne, et l’effet fontaine en fait partie. Certaines femmes murmurent ce désir du bout des lèvres, d’autres redoutent cette idée, et puis il y a celles qui se demandent simplement pourquoi cela ne leur arrive pas.
Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a pas, d’un côté, les femmes fontaines, et de l’autre, celles qui ne le seront jamais. Le phénomène est bien plus nuancé, bien plus intime. Il se tisse entre le corps, le mental, l’histoire personnelle, l’éducation reçue, et la relation que l’on entretient avec le plaisir.

Alors pourquoi certaines femmes y accèdent naturellement et d’autres non ?
Dans un premier temps, certaines femmes ont appris plus tôt que d’autres à se familiariser avec leur corps. Elles explorent leurs sensations, se laissent davantage guider par ce qu’elles ressentent, et parviennent parfois à éjaculer sans forcément que cette éjaculation soit accompagnée d’un orgasme. Pour elles, ce n’est pas forcément un “événement”, mais plutôt une réaction naturelle du corps.
D’autres y parviendront par la stimulation de la zone clito-urétro-prostato-vaginale, plus connue sous le nom de point G. Cette stimulation peut déclencher un orgasme puis un lâcher prise qui favorisera l’éjaculation. Certaines femmes parviennent même à éjaculer systématiquement via la stimulation de cette zone. Pour vous aider à explorer et à stimuler cette zone, nous vous recommandons notre stimulateur à chaud, conçu pour épouser les courbes internes et intensifier les sensations.
Enfin, d’autres femmes vivront un effet fontaine totalement “surprise”. Elles n’y pensent pas, elles ne cherchent pas un résultat précis, elles ne pensent à rien d’autre qu’au plaisir. Alors, elles sont totalement détendues, ailleurs, concentrées sur ce qu’elles ressentent. Elles permettent alors à leur corps un lâcher prise total lors de l’orgasme, et c’est à ce moment-là que l’effet fontaine peut se produire. Pour accompagner ce lâcher prise, les aphrodisiaques comme le HotDrink peuvent être de très bons alliés dans un petit rituel douceur avant ou après l’amour.
Nous sommes donc toutes femmes fontaines pourtant…
Il se peut pourtant que nous ayons du mal à stimuler manuellement ou mentalement notre plaisir, ou encore que nous ayons du mal à relâcher la pression par peur… d’uriner. En effet, la sensation primaire à l’approche de l’effet fontaine ressemble souvent à une sensation d’envie d’uriner. Cette sensation peut surprendre, voire inquiéter.
Depuis son jeune âge, la petite fille a appris “à ne pas faire pipi au lit”. Dans notre cerveau, une zone est dédiée au contrôle de l’élimination de l’urine. Le développement de cette zone s’est fait par le biais de l’apprentissage social : se retenir de faire pipi en dehors des toilettes, se contrôler, ne pas “se laisser aller”, encore moins quand on est au lit avec quelqu’un.
Ainsi, ce conditionnement social et cette honte potentielle vont être à l’origine de blocages conscients ou inconscients de l’éjaculat. Au moment où le corps s’apprête à lâcher, la tête tire le frein à main.
C’est pour cela que c’est souvent l’orgasme qui va provoquer l’éjaculation. L’orgasme agit comme un inhibiteur de la zone de notre cerveau responsable du contrôle et de la raison, le cortex orbitofrontal latéral. Pendant quelques instants, le mental lâche, la logique s’éloigne, et le corps peut aller au bout du réflexe.
Pour toutes ces raisons, l’effet fontaine aura tendance à survenir lors d’un orgasme, mais ce n’est pas toujours le cas. Il est possible, pour certaines femmes, de déclencher par elles-mêmes cet éjaculat sans forcément ressentir d’orgasme, simplement en se connectant profondément à leurs sensations et en laissant le corps répondre.

L’effet fontaine, un mécanisme avant tout cérébral
L’effet fontaine est plus le résultat d’un état psychologique totalement libéré qu’une technique. C’est un mécanisme profondément cérébral, lié à la manière dont on se perçoit, dont on vit sa sexualité et dont on s’autorise ou non à lâcher prise.
Libérées de toutes peurs, en connexion totale et intense avec le moment, détachées de l’ancrage social autour de la honte et du “qu’en dira-t-on”, les femmes peuvent ressentir une transformation dans leur façon d’aborder le plaisir. Il y a aussi cette question de l’image que l’on a de soi face à la sexualité : certaines ont du mal à s’approprier leur sexe, le considèrent comme quelque chose d’un peu externe, qui ne correspond pas toujours à leur image ou à leur être profond.
La cohésion entre les partenaires, la qualité de la communication et de la relation, et tout simplement la confiance en soi jouent un rôle essentiel. Plus on se sent bien dans sa peau, dans sa tête et dans son couple, plus l’extase se fait ressentir. Le mood du moment, l’intensité de l’excitation, la sensation de sécurité et d’accueil vont aussi être favorables au lâcher prise, parce que plus on est excitée, plus on relâche la pression.
Quoi qu’il en soit, de nombreux facteurs sont à prendre en compte et montrent que le sexe et le plaisir sont bien plus que techniques, gestes ou mécanique. C’est un mélange complexe d’histoire personnelle, de psychologie, de sensations et d’alchimie.
Atteindre l’effet fontaine n’est pas une obligation
Toutefois, atteindre l’effet fontaine n’est pas une obligation. C’est une expérience parmi d’autres, une possibilité en plus dans le champ du plaisir.
“Être femme fontaine” ne veut pas dire avoir une meilleure sexualité ni avoir vécu une expérience supérieure. Cela ne doit pas devenir un objectif à atteindre ni une fin en soi. À force de rechercher ce phénomène et d’en faire un but, cela peut nous mener à la déception et ajouter un poids de frustration. Rien de plus mauvais pour le lâcher prise que d’avoir le sentiment d’échouer à “réussir” son plaisir.
Le lâcher prise ne supporte pas qu’on lui fixe une performance à atteindre. On ne doit rien rechercher, rien calculer, simplement s’imprégner de l’instant présent. C’est justement cette pression à la performance qui rend l’accès à cet “état” parfois plus difficile.
Donc, pour déclencher la femme fontaine qui est en nous, il ne faut pas être obsédée par cette recherche et, dans le même temps, il faut lui laisser la place lorsqu’elle se manifeste. Ne pas la rejeter, ne pas la juger. Lui laisser l’espace pour entrer en faisant le ménage dans son esprit, en le libérant de ce qui encombre, et en se laissant totalement aller, tout en guidant son partenaire et en lui communiquant nos sensations.

Comment favoriser l’effet fontaine sans pression
Même si l’effet fontaine ne doit jamais devenir un objectif, certaines conditions peuvent l’encourager. Voici une approche douce, concrète et respectueuse du corps :
1. Installer un climat de détente.
Lumière tamisée, absence de contrainte de temps, respiration profonde.
Un rituel peut aider : un thé chaud, un massage, ou une boisson aphrodisiaque comme le HotDrink.
2. Accepter la sensation d’envie d’uriner.
C’est l’étape la plus importante.
Si on contracte le périnée, tout s’arrête.
Si on respire et qu’on laisse la sensation exister, le corps continue naturellement.
3. Stimuler la zone interne.
La zone du point G réagit souvent à une pression ferme et régulière.
Le mouvement le plus efficace ressemble à un “viens ici”.
Un stimulateur interne chauffant peut aider à mieux sentir les tissus et à les relâcher.
4. Synchroniser respiration et sensation.
Inspire lentement.
Expire profondément.
À chaque expiration, le corps descend un peu plus dans le plaisir.
5. Laisser le réflexe se produire.
Quand la vague monte, ne rien retenir.
Parfois, le bassin pousse naturellement : c’est normal.
L’éjaculat peut sortir alors en jet ou en flux doux.
6. Communiquer avec son partenaire.
Indiquer la pression, le rythme, les endroits précis.
Le partenaire devient gardien du geste, pendant que la femme se concentre sur ses sensations.
7. Accueillir le résultat, quel qu’il soit.
Avec ou sans effet fontaine, le but reste le même : vivre un plaisir libre, profond, non forcé.
Le point culture de Secrets de Geishaa
Il existe des cultures où l’effet fontaine fait partie intégrante de l’apprentissage de la sexualité des jeunes filles, à qui l’on apprend littéralement à “devenir femme fontaine”. Au Rwanda, par exemple, l’apprentissage de l’effet fontaine fait partie de l’éducation sexuelle.
Les femmes sont préparées pour leur mariage à être des “femmes fontaines”.
Le gukuna, coutume supervisée par la tante paternelle, consiste en une série de massages réciproques et intimes entre jeunes filles pour étirer progressivement les petites lèvres. À terme, les petites lèvres dépassent des grandes, ce qui augmente la sensibilité et favorise l’éjaculation féminine. C’est l’opposé de l’excision. Le sexe féminin obtient ainsi une sorte de protection, des “rideaux” en kinyarwanda, l’équivalent du prépuce chez les hommes.
Le gukuna était autrefois si important qu’un mariage pouvait être annulé s’il n’avait pas été fait dans les règles de l’art, au même titre qu’un défaut de virginité.
Ainsi, dans ce contexte, l’éjaculation féminine est recherchée et perçue comme un liquide sacré, signe de fertilité, d’épanouissement et de bonheur conjugal.
Conclusion
En somme, beaucoup de choses se disent autour de l’effet fontaine, mais il est important de ne pas en faire un but. L’effet fontaine questionne aussi l’injonction à la performance. Vouloir à tout prix atteindre ce phénomène peut faire oublier l’essentiel d’une relation sexuelle : le partage, l’écoute, le plaisir.
La recherche prononcée de cet éveil peut faire perdre de vue l’instant présent et créer une nouvelle forme de pression, celle de la performance. L’objectif reste de profiter, de se sentir libre dans son corps, de s’autoriser le plaisir sous toutes ses formes, avec ou sans effet fontaine.
FAQ (quelques questions complémentaires)
L’effet fontaine, est-ce de l’urine ?
Non. Même si la sensation peut rappeler celle d’une envie d’uriner, l’éjaculat féminin est différent. Il provient des glandes para-urétrales et peut contenir un mélange d’eau, de traces de PSA (antigène prostatique) et de fluides produits pendant l’excitation.
Peut-on déclencher l’effet fontaine sans orgasme ?
Oui. Chez certaines femmes, l’éjaculat peut survenir sans orgasme, uniquement grâce à une stimulation interne ou à un lâcher prise profond.
Pourquoi ai-je l’impression que je vais uriner avant l’effet fontaine ?
Parce que la zone stimulée (autour de l’urètre et du point G) crée une pression interne qui peut rappeler cette sensation. Ce ressenti est normal et fait partie du processus.
Comment savoir si je retiens l’effet fontaine ?
Si tu sens monter une pression interne et que ton corps se contracte parce que tu crois “faire pipi”, il est possible que tu bloques inconsciemment l’éjaculation. La respiration et la détente aident à relâcher cette tension.
Est-ce que l’effet fontaine est signe d’une meilleure sexualité ?
Non. C’est une expérience parmi d’autres. Une femme peut vivre une sexualité extrêmement épanouie sans jamais connaître l’éjaculation féminine.
Comment augmenter mes chances de vivre l’effet fontaine ?
En créant un contexte de détente, en stimulant la zone interne avec une pression régulière, en respirant profondément, en acceptant la sensation d’envie d’uriner, et en utilisant éventuellement un stimulateur interne chauffant ou des produits favorisant le lâcher prise.
Est-ce que l’effet fontaine est fréquent ?
Beaucoup plus que ce que l’on croit. De nombreuses femmes l’ont déjà vécu, parfois sans s’en rendre compte, mais la fréquence varie énormément d’une personne à l’autre.
L’éjaculation féminine peut-elle être abondante ?
Oui. Certaines femmes expulsent quelques gouttes, d’autres plusieurs millilitres, voire davantage. Chaque corps réagit à sa manière.


